Un cerf par-ci, un cerf par-là... Ils sont partout!

La fourrure du cerf de Virginie (Odocoileus virginianus) devient grisâtre en hiver pour un meilleur camouflage
Photo : Alex Tran
Le cerf de Virginie (Odocoileus virginianus) est bien connu des visiteurs de la Réserve naturelle Gault. On en rencontre de plus en plus en randonnée dans la montagne. En effet, la densité de cerfs a beaucoup augmenté dans le nord-est du continent au cours des dernières décennies suite à la réduction de son territoire et à la diminution des prédateurs. Saviez-vous que les cerfs de la Réserve sont au cœur de nombreux projets de recherche depuis 2006? Certains projets de surveillance à long terme mesurent les impacts de leur broutement sur la végétation. D’autres visent à établir leur répartition sur la montagne. Ces initiatives découlent généralement d’un même questionnement : combien y a-t-il de cerfs dans la Réserve?
La surveillance de la population est importante pour la conservation des milieux naturels. Une surabondance de cerfs peut nuire considérablement à la santé de la forêt. Malheureusement, on ne peut demander aux cerfs de faire la file tous les deux ans pour un recensement. Ainsi, les biologistes doivent user d’ingéniosité pour obtenir l’information souhaitée. Souvent, ils profitent de l’hiver, car l’absence de feuilles facilite le repérage des cerfs. On peut alors les compter, par exemple, en survolant la forêt en hélicoptère. Tim Elrick, directeur du Centre d’information géographique de l’Université McGill, a également mis à l’essai des drones munis de caméras infrarouges. Ces dernières années, des étudiantes et étudiants du laboratoire de Virginie Millien, professeure adjointe, conservatrice en chef et conservatrice de paléontologie et de zoologie du Musée Redpath de l’Université McGill ont utilisé des pièges photographiques pour étudier le cerf de Virginie, une technique qui a l’avantage de fonctionner en toute saison.
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Le retour du planeur

Très présents aux abords du mont Saint-Hilaire, les urubus à tête rouge (Cathartes aura) ont, entre autres, établi un dortoir au boisé du Camp de Grandpré.
Photo : Daniel Jauvin
Au-dessus du champ ou au ras des arbres, l’urubu à tête rouge plane sans bruit, ses grandes ailes déployées en V, profitant des vents ascendants. Patient, il peut ainsi inspecter le territoire pendant des heures sans battre des ailes. Grâce à son odorat des plus fins, le nécrophage détecte l’éthanethiol, ce gaz produit par les charognes. On le voit souvent au-dessus des routes, guettant la prochaine victime d’un automobiliste, de préférence plus petite que lui ou alors déjà entamée. Revenu très tôt au printemps de son hivernage plus au sud, il commence dès lors sa saison de reproduction, avec parade nuptiale et tout le tralala. Son aire de répartition s’étend de plus en plus vers le nord.
Par Johanne Ménard, de la Société d’ornithologie de la Vallée du Richelieu. (Texte publié précédemment dans Nature sauvage, no 31)
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Rester sur les sentiers, c'est protéger la flore!

Photo : Alex Tran
« En hiver, les sous-bois inexplorés tapissés de neige peuvent inciter les randonneurs à quitter les sentiers balisés pour s’y aventurer. Mais que ce soit en bottes, en raquettes ou à ski, il est important de rester sur les pistes aménagées » nous indique Anne-Sophie, coordonnatrice des activités et services à la Réserve.
Bien que d'apparence inoffensive, la pratique d'activité de plein air hors sentiers endommage les plantes dissimulées sous le couvert neigeux. De plus, la neige compactée prend plus de temps à fondre au printemps, ce qui ralentie la croissance des jeunes pousses. En restant sur les sentiers, vous contribuez à protéger les milieux naturels exceptionnels du mont Saint-Hilaire.
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Le thuya occidental - Môlôdagw
Introduction aux plantes médicinales avec le spécialiste Abénaki Michel Durand Nolett

Les feuilles du thuya occidental (Thuja occidentalis)
Photo : Alex Tran
Le thuya occidental (Thuja occidentalis) est communément appelé cèdre, bien qu’il soit différent des vraies espèces de cèdres dans l’Ouest Canadien et en Europe. Nous pouvons identifier ce conifère grâce à ses feuilles composées d’écailles qui se ramifient et se chevauchent. Vertes à l’année longue, ces feuilles ont une forte odeur qui est facilement reconnaissable. Le thuya est une des sources de nourriture préférée du cerf de Virginie (Odocoileus virginianus). Peut-être l’aurez-vous remarqué si vous avez une haie à la maison!
Les Abénakis utilisaient le thuya pour faciliter la respiration et soigner les zones, disons, les plus délicates du corps, nous raconte monsieur Durand Nolett.
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Clin d’œil sur le passé
Gault, le paradis des naturalistes

Randonneur sur le sentier rouge, années 1960
Photo : Université McGill
La première étude complète des forêts du domaine Gault* est entreprise à l’été 1960 par Paul Maycock, botaniste, écologiste et professeur à l’Universtié McGill. Les résultats de son inventaire ont montré une diversité étonnante de la flore et de la faune. Suite à cette étude, il recommande de transformer la montagne en réserve naturelle.
Cette idée évolue rapidement grâce à la reconnaissance croissante du caractère unique de la montagne et de l’importance de la protéger pour maintenir sa diversité biologique. Cet objectif de préservation est d’autant plus ressenti lorsqu’en 1960, le gouvernement fédéral désigne la montagne comme refuge d’oiseaux migrateurs.
*nom de la Réserve naturelle Gault à l’époque
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À propos de Clin d’œil sur le passé
Dans le cadre du bicentenaire de l’Université McGill, nous désirons, comme propriétaire et gardien de la Réserve naturelle Gault, publier chaque mois dans InfoGault, une photo qui raconte un moment de l’histoire de ce site naturel exceptionnel.
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